Nourrir la population mondiale avec des produits bio. Bien que de nombreuses personnes restent sceptiques quant à cette possibilité, un couple de Montréal a relevé le défi de nourrir une petite population à partir de leur ferme d’à peine un hectare et demi. Résultat des courses ? 140 familles nourries sainement de denrées agricoles fraiches et de qualité. Décryptage…
Une success-story bio
Le rêve de Jean-Martin Fortier et Maude-Hélène Desroches était de monter une ferme, y fonder leur famille et vivre de ce que la nature a à offrir. Pari réussi pour ce couple charmant, puisqu’ils vivent aujourd’hui pleinement leur rêve. A travers une ferme à petite échelle, basée à Saint-Armand, ils produisent des denrées agricoles de qualité, cultivées de manière tout à fait biologique.
Plus encore, pas moins de la moitié de leur production emprunte des circuits courts pour arriver chez les consommateurs finaux, via le réseau « Community-supported agriculture », instauré dans l’objectif de soutenir les fermes locales. Quant au reste de la production, il est écoulé sur les marchés de juin à octobre. Une petite partie trouve son chemin vers les restaurants et commerces du coin.
Un parcours hors du commun
Avant d’en arriver à ce stade, le couple s’est essayé plusieurs fois au Woofing, grâce au réseau World Wide Opportunities on Organic Farms, qui leur a permis de goûter au volontariat dans des fermes en échange du gîte et du couvert. Après l’acquisition de leur petite ferme, Jean-Martin et Maude-Hélène se sont basés sur les principes de la permaculture, avant de mettre en place un système de production ingénieux. C’est d’ailleurs l’objet de leur ouvrage intitulé “Le Jardinier Maraîcher”. L’idée est confondante de simplicité : optimiser la production agricole sur de petites surfaces cultivées et favoriser les circuits courts de distribution. Publié en 2011, le livre s’écoulera à quelque 400 000 exemplaires à travers le monde.
L’utilisation d’un véhicule tractable à la main pour le labour de la terre permet de resserrer la culture en rang, ce qui limite considérablement l’apparition de plantes indésirables et augmente par conséquent le volume de production, décuplant ainsi la rentabilité de la culture. Le coût du matériel utilisé reste honnête et la surface cultivée est plus grande. Le sol est enrichi en ayant recours au compost de la matière organique. Enfin, pour ne pas appauvrir les sols à cause d’une utilisation intensive, le maraîcher adopte le principe de la rotation des cultures. Cette méthode de production biologique adaptée à l’agriculture urbaine pourrait encourager les cultures agricoles dans la périphérie, mais aussi à l’intérieur de nos grandes métropoles. Paris, peut-être ?
Crédit photo : USAID_IMAGES
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