La 21ème Conférence des Nations unie sur les changements climatiques a livré ses secrets, un soir d’automne, à Paris. Le 12 décembre dernier, les décideurs ont entériné à l’unanimité un projet d’accord final laborieusement négocié, officialisant par là-même la prise de conscience globale quant à l’enjeu climatique. L’urgence n’est pas seulement environnementale, elle est aussi (et surtout) sanitaire. Décryptage…
Des impacts directs sur la santé
Les conséquences de la hausse globale des températures restent relativement abstraites pour le commun des mortels. Cependant, il suffira d’évoquer le terrible souvenir des canicules de 2003, 2006 et 2015 pour rendre compte de leur ampleur. Au-delà des mesures immédiates, à l’image des plans canicules, nous sommes dans l’obligation de repenser l’aménagement de nos villes, nos habitudes de consommation d’eau et d’énergie ainsi que nos modes de vie, outrageusement gourmands en ressources naturelles. Du développement des allergies à l’extension des vecteurs de plusieurs maladies tropicales, le réchauffement de la planète bleue, à l’image d’une fièvre virulente, est un signal éloquent de notre empreinte carbone.
De simples mesures de bon sens
Bien qu’elles aient accusé au moins une génération de retard, les mesures prises par certaines contrées européennes sont louables. Selon une récente étude britannique, le remplacement des trajets en voiture par la marche, le vélo ou les transports en commun ferait gagner quelque 7 332 années de vie sur l’ensemble de la population londonienne à l’horizon 2030. Outre-manche toujours, des scientifiques ont démontré que l’adoption d’un régime alimentaire conforme aux recommandations nutritionnelles de l’OMS permettrait une baisse des gaz à effet de serre de l’ordre de 17%, qui se traduirait par une hausse de l’espérance de vie moyenne de 8 mois dans les 30 prochaines années. Amen.
Crédit photo : Aaron "tango" Tang
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